Coach de vie Féministe en affirmation de soi, à Marseille et en Ligne
J’accompagne les femmes et minorités de genre à s’affirmer avec confiance, poser des limites claires et respecter leurs besoins, sans culpabilité.
Coach de vie Féministe en affirmation de soi, à Marseille et en Ligne

J’accompagne les femmes et minorités de genre à s’affirmer avec confiance, poser des limites claires et respecter leurs besoins, sans culpabilité.

Croire que l’autre pense comme toi : l’erreur qui sabote tes relations


Est-ce que ça t’est déjà arrivé de partager une situation avec quelqu’un.e, et de constater après coup que vous n’en aviez pas du tout la même lecture, comme si vous aviez vécu deux scènes complètement différentes ? Avouons-le, ça peut être très frustrant.

C’est une erreur naturelle et fréquente : chacun.e de nous voit le monde à travers ses propres filtres, et pourtant, dans nos relations, on agit souvent comme si l’autre voyait, pensait et ressentait exactement comme nous.

Ce constat pose des questions fondamentales sur nos relations et leur dynamique.

  • Pourquoi cette "erreur de perspective" est-elle si courante ?
  • Quelles tensions peut-elle créer dans nos relations ?
  • Comment la communication peut-elle t’aider à dépasser ces incompréhensions (ou du moins une partie) et améliorer tes liens avec les autres ?

Cet article te propose d’explorer ces questions et de découvrir des pistes pour construire des relations plus saines et équilibrées.

La métaphore des lunettes : comprendre pourquoi nos perceptions diffèrent

Pourquoi nos "lunettes" sont uniques

Imagine que chaque personne porte une paire de lunettes invisible qui filtre la réalité. Ces lunettes, propres à chacun.e, modifient la manière dont nous interprétons une situation, nos pensées et nos jugements.

Mais qu’est-ce qui façonne ces lunettes ?

Chacun.e de nous possède une "carte du monde" unique influencée par :

  • Notre éducation : Ce que tu as appris (ou pas) dans ton environnement familial et culturel.

  • Nos croyances : Sur nous-même, sur les autres et sur le monde.

  • Nos valeurs : Ce qui compte vraiment pour nous, mais ne l’est pas forcément pour l’autre.

  • Nos expériences passées : Les événements marquants, qu’ils soient positifs ou négatifs.

  • Nos privilèges et oppressions : Les structures sociales qui influencent aussi notre "carte du monde".

  • Nos émotions du moment : Qui colorent nos perceptions et peuvent ampllifier une réaction émotionnelle.

Exemples concrets pour illustrer ces filtres

  • Une personne élevée dans une famille valorisant l’indépendance pourra voir une demande d’aide comme un échec personnel.
  • Quelqu’un.e ayant été trahi.e dans une amitié pourrait interpréter une absence de réponse à un message comme un signe de désintérêt.
  • Une personne racisée, en situation de handicap peut percevoir et subir des micro-agressions invisibles aux yeux des personnes non concernées.
  • Une femme ayant été socialisée à "ne pas déranger" pourrait hésiter à poser ses limites dans une relation professionnelle.

Ces filtres expliquent pourquoi nous avons des lectures différentes d’une même situation, ce qui peut entraîner des incompréhensions, des tensions voire même des souffrances.

L’erreur de perspective : penser que l’autre porte les mêmes lunettes que toi

Les conséquences de cette projection

Il est naturel, mais risqué, de projeter notre propre vision du monde sur les autres. Quand on oublie que l’autre a sa propre carte du monde, cela peut créer :

  • Des malentendus : Tu supposes que l’autre sait ce que tu ressens sans verbaliser.
  • Des conflits : Ses réactions semblent illogiques, voire injustes, car vous ne partagez pas le même cadre de référence.
  • Des frustrations : Tu espères que tes besoins soient devinés, mais ils restent insatisfaits faute d’être exprimés.
  • Des jugements : Tu interprètes ses actions selon tes propres filtres, sans chercher à comprendre son point de vue.

Un exemple concret

Tu dis à une amie : "Je suis à bout."

Ton attente → Tu espères qu’elle proposera son soutien.
Son interprétation → Pour elle, ton commentaire est un simple partage d’émotions.
Résultat → Elle répond : "Oh, moi aussi !" et change de sujet. Tu te sens frustré.e.

L’enseignement ici : tes attentes restent floues si elles ne sont pas formulées clairement.

Ce que cela change quand tu prends conscience de cette différence

  • Tu comprends mieux certains malentendus.

  • Tu lâches prise sur des attentes implicites non satisfaites.

  • Tu développes plus d’empathie pour l’autre.

  • Tu te donnes la possibilité d’expliquer tes besoins.

La communication : un outil pour construire des ponts entre l’autre et nous

Points de vigilance

  • La communication n’a pas vocation à tout résoudre : Dans des cas de manipulation, par exemple, mieux vaut l’éviter.
  • Reconnaître les oppressions : Dans ces cas, il est important de reconnaître que ce n'est pas à la personne concernée de constamment éduquer ou de s’expliquer.
  • Efforts réciproques : Une communication constructive nécessite une envie mutuelle d’aller vers l’autre.

Des pistes concrètes pour mieux communiquer

Exprime tes besoins clairement  Parle en "je" Pose des questions ouvertes    Nomme les problèmes au fil de l’eau 
Au lieu de dire : "Je suis débordée avec tout ce qu’il y a à faire." Précise : "J’ai besoin de …" "Je ressens…" ou "J’ai besoin…" évite de blâmer et ouvre la discussion.
 
"Comment as-tu vécu cette situation ?"
"Qu’est-ce qui te ferait te sentir mieux ?"
"Qu’est-ce qui a guidé ton choix ?"
Quand une frustration surgit, aborde-la rapidement pour éviter qu’elle ne s’accumule.

Déconstruire les barrières à la communication : un enjeu féministe

Pourquoi c’est souvent plus compliqué pour les femmes et les minorités de genre ?

Car nous avons souvent été socialisées à :

  • Faire plaisir et éviter les conflits, même si cela nous coûte émotionnellement.

  • Prioriser les besoins des autres au détriment des nôtres.

  • Minimiser nos émotions pour ne pas paraître "trop sensibles" ou passer pour la relou de service.

Apprendre à s’affirmer c’est :

C’est prendre sa place sans culpabilité. C’est une façon de clamer haut et fort “j’ai le droit”. C’est donc aussi un acte féministe.

  • S’autoriser à écouter ses besoins

  • Légitimer nos émotions et arrêter de les censurer.

  • Arrêter de se contorsionner pour correspondre aux attentes des autres.

C'est pouvoir dire "Mes besoins comptent." "Je n’ai pas à m’excuser d’exister." "Je mérite des relations respectueuses."

Reconstruire des relations sur des bases saines

Chacun.e voit et interprète le monde à sa façon, et c’est parfois un défi. En prenant conscience de ces différences et en apprenant à mieux communiquer, tu peux transformer tes relations :

  • Moins de malentendus.

  • Plus de respect mutuel.

Communiquer, ce n’est pas toujours confortable, mais c’est une façon d’oser exister et affirmer que tes besoins et tes limites comptent. C’est la clé pour construire des relations plus équilibrées dans lesquelles chacun.e affirme sa juste place.

Un outil concret : ton tableau d'introspection

Identifie une relation ou situation qui te met mal à l'aise ou dans laquelle tu pourrais expérimenter de nouvelles façons de communiquer.

1. Situation
Décris la situation vécue de la façon la plus neutre possible
2. Pensées
Note toutes les idées qui t'ont traversées (ton interprétation)
3. Émotions
Nomme de manière précise ce que tu as ressenti
4. Besoin
Identifie le besoin sous-jacent

Et maintenant ? Passe à l'action : comment peux-tu amorcer une discussion pour exprimer ton besoin, poser une limite ou donner ton opinion sans accuser ni te censurer?  

Envie d’aller plus loin ?

Découvre comment je peux t'accompagner et réserver un appel découverte pour explorer tes besoins et apprendre à t’affirmer dans tes relations.